Elite F

Publié le 07/10/2014 0

Comme un ouragan…

Après deux matchs à domicile, il fallait bien commencer à arpenter les terrains de France et de Navarre, surtout de France d’ailleurs. Pour la Navarre, on attendra encore un peu. Pour cette première rencontre, en allant au PJB, on ne fait pas trop dans le dépaysement. Quoique… Dimanche, c’était un peu le boxon du côté du XVIème arrondissement de Paris, genre Grands Boulevards un jour de soldes ou Champs de Mars un jour de 14 juillet. Jugez un peu : Manif pour tous (l’équipe 2H aura joué devant 80.000 à 500.000 spectateurs !! Plutôt classe), Prix de l’Arc de Triomphe, le PSG-Monaco dans la soirée (peuvent pas tenir un résultat ces idiots !!! Oups, pardon, je dérape), salon de l’Automobile, certes plus éloigné géographiquement, mais qui n’aide pas sur le périphérique et donc le PJB – SGHC de 15h. Il y avait donc foule dans les parages.

Passons et revenons-en au match. Comme la semaine dernière, le SGHC va affronter une équipe qui vient de descendre d’Elite. Pour cette opposition, Nicolas Chambet devra faire sans Delfina Gaspari mais avec une nouvelle gardienne. Hé oui mesdames messieurs, vous avez bien lu, ce n’est pas une coquille. Après des jours, des semaines entières à parcourir l’Argentine, le Portugal et les coins le plus obscurs et dangereux de l’Europe de l’Est, le staff de l’équipe 1F a trouvé son Graal. Mais où ça me demanderez-vous ? Timor Oriental ? Sierra Leone ? République de Nioué ? Bien plus exotique que ça ! Saint Germain en Laye ! Même pas référencé sur une carte du monde, c’est dire ! Mais qui est donc cette personne ? Charlotte Hannoyer, l’ancienne gardienne de l’équipe 1ère du SGHC il y a quelques années. Autant dire que ce n’est pas la première newb venue ! Oui, le service com’ utilise des termes de geek ! Et alors ? Scoop est un grand fan d’Alexandra Ledermann 8 : Les Secrets du haras sur Nintendo DS. Alors un peu de respect s’il vous plaît .

Voili-voilou pour l’introduction de ce match haut en couleur. Euh, en fait non.. Bleu ciel contre blanc, on a connu plus funky. Comme le début de match d’ailleurs. En plus, ce n’est pas vrai mais c’était pour la transition. Les deux équipes se neutralisent au milieu de terrain mais St Ger semble avoir la possession de balle et la récupérer plus haut que leur adversaire du jour. Preuve concrète de ce que l’on dit : le SGHC obtient le 1er PC du match aux alentours de la 10ème minute après une belle passe dans l’intervalle de Marion Verrier pour Gabrielle Verrier qui se fait accrocher la crosse. Damned, le PC est sauvé sur la ligne. Pas grave, les joueuses saint-germanoises continuent sur leur lancée et se procurent en l’espace de 10 minutes pas moins de cinq grosses occasions, oui oui je dis bien cinq grosses occasions souvent avec Julie Brachet à la conclusion.

Entre temps, votre serviteur, coincé entre Gaëlle et Gilles Verrier commence à avoir les oreilles qui saignent. Encouragements tonitruants, lobbying bruyant mais toujours courtois auprès des instances arbitrales, les deux Verrier vivent le match à fond. Heureusement, Xavier Pillons est calme. Sans doute, le contrecoup émotionnel de son but marqué en 4H le matin même. Malgré ce kop de choc, le PJB obtient un PC généreusement accordé. Non Gaëlle, ne va pas envahir le terrain ! Le shoot est repoussé par Charlotte sur une attaquante pjboise qui conclut. 1-0 PJB à la 25ème. Petit hold-up.

Mais cette équipe a du mental, cette équipe a de l’orgueil et cette équipe ne tarde pas réagir. Une paire de minutes après l’ouverture du score, elle se procure un PC. Blocage impec, feinte de shoot de Sandrine Boccara, décalage à gauche pour Manon Laminie. Sa raclette trouve le chemin de la crosse de Marion qui dévie victorieusement dans les buts. 1-1. C’est déjà plus logique. On n’aura pas tremblé longtemps. Enfin si, mais à cause du vent et ça durera jusqu’à la fin du match. Le SGHC continue de pousser. Une balle est à nouveau arrêtée sur la ligne du PJB. St Ger se procure un autre PC qui ne donnera rien. C’est la mi-temps. Les filles peuvent souffler, c’est mérité. On peut aller prendre un café au club house pour se réchauffer. Ha zut, y’a pas de club-house… C’est bien dommage car le terrain est vraiment sympa. Bref.

Et ça repart tout pareil que la première mi-temps sauf que les équipes ont changé de côté mais ça, il paraîtrait que c’est normal. Sinon, on assiste à une bataille au milieu terrain plutôt à l’avantage du SGHC. Les quelques incursions pjbiennes sont bien gérées par la défense, les offensives sont menées notamment par Gabrielle, Julie, Catarina Notermans et Sarah Pirtek. Le milieu de terrain et les attaquantes ont du feu dans les jambes et du kérosène dans le réservoir. Ça tombe bien car il n’y a que deux remplaçantes en ce dimanche venteux. Ce travail de sape finit par payer au quart d’heure de jeu donc vers la 50ème minute. Faute en dehors des 22 mètres. D’un shoot précis comme l’éclair (oui, ça ne veut rien dire.), Céline Wilson trouve rapidement Capucine Pillons dans le cercle. Bel arrêt de la gardienne mais Gabrielle est au rebond. Ça fait 2-1 et c’est bien cool… Raoul… Désolé…

A partir de là, la partie est à sens unique. Le PJB semble quelque peu dépassé. St Ger obtient un nouveau PC et arrive de nombreuses fois dans le cercle adverse. Malheureusement, la finition pêche. On espère qu’elle aura eu du gros ! C’est certainement le seul reproche que l’on peut adresser aujourd’hui à l’équipe : trop peu de buts marqués par rapport au nombre d’occasions. Cela a déjà joué des tours la semaine dernière et ça aurait pu être pareil ce dimanche.  M’enfin, on ne va pas se plaindre. Il reste quelques minutes, le temps pour Gabrielle de se faire sécher par une adversaire et à Nicolas de bougonner vers l’homme en jaune le plus proche. Il n’y avait rien encore dit, fallait bien une raison. L’arbitre siffle la fin du match. Pendant ce temps-là, Trêve, drivée par Thierry Jarnet, réalise un doublé historique au Prix de l’Arc de Triomphe et la Manif pour tous s’en est allée du côté de la Tour Montparnasse mais ça, on s’en contrefiche. Ca fait 2-1 pour le SGHC sur le terrain du PJB. Voilà une victoire qu’elle est belle.

On a encore vu un beau match avec pas mal de diversité dans le jeu et surtout avec beaucoup d’envie, envie d’aider sa coéquipière, envie d’aller de l’avant, envie de gagner tout simplement. “Wesh, c’est trop le kif de gnéga! ça fait trop zizir de ouej ça comme ! hé Sandrine, fist bump ! hé Capu give me five !” déclarera un peu plus tard une Céline enjouée, enfin un truc du genre, on prend pas notes à la com’… Ce sera le mot de la fin. La semaine prochaine, les saint-germanoises pourront se reposer. A moins que le coach prépare un entraînement commando.

Bonus crachin breton

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